Tu entends parler de deeptech partout mais tu ne sais pas vraiment ce que ça signifie ? Tu te demandes si ton projet innovant pourrait rentrer dans cette catégorie ? Et surtout, tu aimerais comprendre pourquoi tout le monde s’emballe sur ce secteur ?
Pas de panique ! La deeptech, c’est un univers fascinant qui mélange recherche de pointe et ambitions industrielles. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est loin d’être réservé aux génies en blouse blanche.
Je vais t’expliquer tout ce qu’il faut savoir sur la deeptech, des critères pour la reconnaître jusqu’aux financements disponibles. Tu vas voir, c’est bien plus accessible que tu ne le penses !
L’essentiel à retenir
- Définition : La deeptech regroupe les startups issues de la recherche qui développent des innovations de rupture pour répondre aux grands défis sociétaux
- Caractéristiques : Technologies avancées, barrières à l’entrée élevées, développement long et capitalistique
- Financement : Le label Deeptech de Bpifrance ouvre l’accès à des aides jusqu’à 2 millions d’euros
- Secteurs : Biotech, intelligence artificielle, quantique, énergie, robotique et nouvelles technologies
- Écosystème : Soutien public-privé avec SATT, fonds VC et incubateurs spécialisés
Qu’est-ce que la deeptech ? Définition et enjeux
La deeptech désigne les startups qui naissent directement de la recherche fondamentale pour créer des innovations de rupture. Contrairement aux entreprises tech ‘classiques’ qui utilisent des technologies existantes, les deeptech développent leurs propres solutions technologiques avancées.
Ces entreprises innovantes s’attaquent aux grands défis de notre époque : changement climatique, vieillissement de la population, sécurité alimentaire, transition énergétique. Elles ne se contentent pas d’améliorer l’existant, elles inventent de nouvelles solutions pour transformer notre société.
La deeptech se distingue par ses barrières à l’entrée élevées. Il faut des années de recherche et développement, une expertise scientifique pointue et des investissements colossaux avant de voir les premiers résultats commerciaux. C’est ce qu’on appelle le ‘vallée de la mort’ : cette période où les coûts explosent sans générer de revenus.
Mais cette complexité constitue aussi sa force ! Une fois la technologie maîtrisée, la deeptech bénéficie d’avantages concurrentiels durables. Difficile pour un concurrent de reproduire 10 ans de recherche en quelques mois.
Le label Deeptech et les financements disponibles
Bpifrance a créé le label Deeptech pour identifier et accompagner ces projets d’exception. Ce label n’est pas juste une reconnaissance : il ouvre la porte à tout un écosystème de financement spécialisé.
Pour obtenir ce label, ton projet doit réunir plusieurs critères : être issu de la recherche, développer une technologie de rupture, s’attaquer à un marché significatif et réunir une équipe aux compétences complémentaires. Les entrepreneurs peuvent tester leur éligibilité via le Pass Créa Deeptech.
Côté financement, les dispositifs sont nombreux et généreux. La Bourse French Tech Emergence propose jusqu’à 90 000 euros avec un taux de financement de 70%. L’Aide au Développement de l’Innovation Deeptech monte jusqu’à 2 millions d’euros en combinant subvention et avance remboursable.
Les programmes i-PhD (30 000 euros max), i-Lab (600 000 euros max) et i-Nov ciblent différentes phases de développement. Au niveau européen, l’EIC-Accelerateur peut apporter jusqu’à 2,5 millions d’euros de subvention.
N’oublions pas les dispositifs fiscaux ! Le Crédit d’Impôt Recherche permet de récupérer 30% des dépenses R&D, tandis que le statut Jeune Entreprise Innovante offre une exonération totale d’impôt sur les sociétés la première année, puis 50% la seconde.
L’écosystème deeptech français et les secteurs porteurs
La France dispose d’un écosystème deeptech remarquable, porté par ses laboratoires de recherche d’excellence et son soutien public volontariste. Les SATT (Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies) font le pont entre recherche académique et monde industriel.
Chaque région cultive ses spécialités. L’Île-de-France excelle en IA et fintech, la Nouvelle-Aquitaine brille en aéronautique et photonique, tandis que Grenoble et Toulouse se distinguent respectivement en microélectronique et spatial. Cette diversité géographique multiplie les opportunités de partenariats et d’accompagnement.
Les secteurs porteurs sont variés : biotechnologies et santé (comme Therapixel en imagerie médicale), robotique et mobilité (Wandercraft avec ses exosquelettes), énergie et environnement (Ynsect dans les protéines d’insectes), ou encore quantique et cybersécurité.
Depuis 2017, la deeptech est devenue le premier secteur d’investissement en Europe. Les fonds privés s’intéressent de plus en plus à ces projets, attirés par leur potentiel de croissance et d’impact. Le réseau d’investisseurs spécialisés se structure, facilitant l’accès aux capitaux.
Pour réussir dans ce secteur exigeant, il faut combiner excellence scientifique et vision commerciale. La protection de la propriété intellectuelle, les partenariats avec l’industrie et une stratégie de développement adaptée sont essentiels. Car au final, la meilleure technologie du monde ne vaut rien si elle ne trouve pas son marché !
